APPROCHE


Photo: PNUD Liban

Gouvernance Locale et Développement Local 

Les processus de Gouvernance locale et de développement local (GLDL) visent à améliorer la qualité de vie des citoyens tout en construisant des relations plus résilientes entre l’état et la société au niveau local. La gouvernance locale et les processus de développement local, qui dans le passé étaient souvent mis en place séparément, sont maintenant intégrés et visés conjointement. Ces processus focalisent sur la manière dont les politiques publiques et les décisions économiques sont prises, comme résultat des interactions, relations et réseaux entre différents secteurs (institutions, secteur public, secteur privé et société civile). Les processus de GLDL comportent aussi des décisions, des négociations et des relations de pouvoir entre acteurs, pour déterminer qui obtient quoi, quand et comment. Les relations entre le gouvernement et les différents secteurs de la société déterminent comment les choses sont faites, et comment les services seront offerts. Le concept même de « bonne gouvernance » au niveau local dénote la qualité, l’efficacité et l’efficience de l’administration locale et de la provision des services publics ; la qualité des politiques publiques locales et des procédures de prise de décisions, c’est à dire leur caractère inclusif, leur transparence et leur recevabilité; et la façon à travers laquelle le pouvoir et l’autorité sont exercées au niveau local. De plus, les processus de gouvernance locale et développement local incorporent le financement des investissements nécessaires à l’amélioration de la vie des personnes, comme les systèmes de distribution d’eau, les écoles, l’infrastructure et les systèmes d’irrigation, ce qui permet aux autorités d’offrir une prestation de services sociaux et d’infrastructure plus effective et sensible aux demandes des groupes vulnérables. Ces processus incluent aussi des améliorations dans les politiques et cadres institutionnels pour une utilisation plus effective des fonds alloués, d’où la corrélation avec le développent des politiques nationales de décentralisation appropriées.

Les objectifs de Gouvernance locale et le développement local sont atteints au niveau territorial à travers la mise en œuvre d’instruments concrets comme les Agences de développement économique local (ADEL). L’organisation pour la coopération économique et le développement (OCED) définit les ADEL comme des « structures légales à but non lucratif, généralement détenues par les entités publiques et privées du territoire, qui agissent en tant que mécanismes à travers lesquels les acteurs locaux planifient et activent, de façon conjointe, les initiatives de développement économique territorial, identifient les instruments les plus adéquats pour leur réalisation et améliorent un système cohérent pour leur support technique et économique ». Plus concrètement, les ADEL visent à : 1) générer de l’emploi ; 2) augmenter l’accès au crédit ; 3) évaluer le potentiel économique, par exemple les chaînes de production ; 4) promouvoir des stratégies nationales et internationales de marketing pour les produits locaux. Les ADEL promeuvent la croissance inclusive, l’égalité de genre et le développement des petites et moyennes entreprises. Leur but est de stimuler les ressources et le savoir-faire endogènes à travers des stratégies territoriales adaptées à l’inclusion de facteurs sociaux, économiques et de l’environnement. L’évaluation positive de cet instrument a amené à la création d’un Forum de développement permanent, comme plateforme pour un dialogue continu et l’échange de connaissances. Chaque stratégie d’ADEL est le résultat d’un processus inclusif qui porte une attention particulière aux besoins et priorités des groupes les plus vulnérables et marginalisés. Pour lire davantage sur la stratégie du PNUD sur la Gouvernance locale et le développement local,  cliquez ici.

L’approche territoriale au développement

L’opinion publique est à chaque fois plus sensibilisée, et en faveur de l’approche territoriale au développement, conçue comme la somme de toutes les activités sociales, culturelles et économiques qui ont lieu dans un territoire déterminé (zone métropolitaine, centre urbain, municipalité, province, région, etc.), qui promeuvent son développement durable, tout en améliorant la qualité de vie de ses habitants.

A travers cette approche, les défis du développement sont abordés à travers une « lentille territoriale » multi-acteur, multisectorielle et multi-niveaux. Ceci requiert que les acteurs sous-nationaux identifient leurs propres priorités de développement tout en influençant les politiques nationales et globales, et encourage les débats nationaux et internationaux à utiliser les mêmes « lentilles ». Ce processus dynamique renforce les interactions entre les acteurs économiques, les institutions locales et la société civile en général, tout en capitalisant sur le savoir-faire et les ressources des territoires.

Les bénéfices potentiels d’une approche territoriale incluent la perspective d’intégrer les trois piliers du développement humain durable (soutenabilité de l’environnement, croissance inclusive et cohésion sociale) au niveau local, la provision de services de qualité adaptés aux besoins des citoyens, l’autonomisation des acteurs locaux, et le perfectionnement des politiques nationales de décentralisation et déconcentration.

L’efficacité de la coopération au développement

La diversification et la multiplication accélérées des acteurs de coopération au développement comporte des opportunités (diversité, plus d’engagement et appui), mais des défis aussi (duplication, chevauchement et manque de coordination). Le fait que ces acteurs opèrent principalement au niveau territorial rend nécessaire l’alignement et l’harmonisation des initiatives de développement avec les priorités nationales et avec les objectifs des divers acteurs qui opèrent à des niveaux différents. Dans ce contexte, l’approche territoriale permet une interaction plus effective entre les acteurs de coopération au développement qui opèrent dans la même zone géographique. Il en résulte des interventions de développement qui sont effectuées dans le cadre de plans territoriaux intégrés, ce qui réduit la fragmentation et augmente l’impact et la durabilité des efforts visant à atteindre les objectifs de développement humain durable.

Finalement, la crise économique et les contraintes budgétaires rendent nécessaire une utilisation efficace des ressources économiques disponibles. Quelques  instruments disponibles  pour les réseaux territoriaux et  le système multilatéral: Les Cycles de planification locale (CPL) sont des processus participatifs ascendants (bottom-up), à travers lesquels les institutions locales et les acteurs élaborent et implémentent des plans appropriés localement qui incorporent les trois piliers du développement humain durable (cohésion sociale, durabilité de l’environnement et croissance inclusive) et qui au niveau national sont la responsabilité de trois ministères différents.

Les Lignes Directrices pour la Coopération Internationale (LDCI) sont un instrument qui vise à relier les plans de développement appropriés localement et les acteurs de développement qui veulent appuyer les initiatives de développement local. Les LDCI garantissent que toutes les interventions soient coordonnées avec les cycles de planification locale, et lui viennent en appui. En plus, les LDCI garantissent que toutes les contributions financières des partenaires soient alignées avec les priorités du gouvernement infra-étatique.

La gouvernance multi-niveaux

La gouvernance multi-niveaux comporte des interactions continues entre les niveaux local, national et international et vise à définir des politiques de développement humain durable adaptées aux besoins des citoyens et à leurs aspirations. Il existe des instruments de gouvernance multi-niveaux disponibles aux réseaux territoriaux, dont : Les Groupes de Travail Local (GTL), qui sont des instances consultatives ouvertes aux représentants de tous les domaines techniques présents au niveau municipal.

Ces forums, qui offrent une plateforme ouverte pour les échanges de perspectives et expériences, agissent comme « courroie de transmission » entre les niveaux et à travers les secteurs, favorisant une plus grande coordination et recevabilité. Les Groupes de Travail Territoriaux (GTT), qui sont des instances consultatives ouvertes aux représentants de tous les domaines techniques présents au niveau régional, provincial, de district ou départemental.

Ces forums, qui offrent une plateforme ouverte pour les échanges de perspectives et expériences, agissent comme « courroie de transmission » entre les niveaux et à travers les secteurs, favorisant une plus grande coordination et redevabilite.Les Comités Nationaux de Coordination (CNC), qui sont des instances consultatives établies au niveau national et dont l’objectif est d’impliquer les acteurs territoriaux dans les processus nationaux de législation et de planification.

Leurs membres encouragent le dialogue multi-niveaux et l’interaction, afin d’intégrer la planification locale dans l’élaboration de politiques nationales sectorielles. Les CNC promeuvent le leadership et l’appropriation des acteurs infra-étatiques, tout en garantissant que leurs points de vue et perspectives soient prises en considération par les institutions internationales et nationales. 

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