La coopération Sud-Sud, fondamentale dans la lutte contre le changement climatique


PHOTO: PNUD en Chine - La Chine a promis de soutenir à hauteur de 20 milliards de yuans (3,13 milliards de dollars) d’autres pays en développement dans leur lutte contre le changement climatique par le biais de la coopération Sud-Sud.

Aux quatre coins de la Planète, des pays s’efforcent de trouver des moyens pour réduire le changement climatique. Et bien qu’il appartienne à chaque pays de tenir compte du contexte local, il n’est pas toujours nécessaire de « réinventer la roue » à chaque nouvelle solution. La coopération Sud-Sud contribue à la recherche de solutions dans le monde en développement, par la mise en relation de diverses parties prenantes de façon à former des partenariats.

Dans le cadre du Mécanisme pour l’adaptation au changement climatique géré par le Canada et le PNUD, des pays tels que le Cambodge, le Cap-Vert, Haïti, le Mali, le Niger et le Soudan peuvent tirer parti des expériences nationales des uns et des autres pour concevoir et mettre en œuvre des démarches d’adaptation dans le domaine de l’agriculture et de la gestion de l’eau. Ainsi, ces pays bénéficient désormais de systèmes d’informations relatives au climat, permettant une prise de décisions éclairées et l’adoption de démarches de planification intégrées. Le partage des connaissances leur a permis d’éprouver et d’amplifier des mesures de gestion des risques climatiques, ainsi que de renforcer leur capacité à accéder au financement de la lutte contre les changements climatiques, puis à gérer ce financement.

En partenariat avec le Danemark, le PNUD collabore avec la Chine, le Ghana et la Zambie dans le domaine du transfert de technologies sur les énergies renouvelables. Par exemple, le transfert de technologies depuis la Chine vers la Zambie porte spécifiquement sur des solutions pour alimenter en énergie des communautés éloignées des zones desservies par le réseau électrique. La population zambienne, jusqu’alors laissée pour compte vis-à-vis des opportunités de développement, peut maintenant améliorer ses moyens de subsistance et sa qualité de vie grâce à un approvisionnement en électricité propre et durable.

En réduisant les obstacles et les risques dans le secteur des énergies renouvelables, les pays peuvent attirer davantage de capitaux et investissements privés. En Uruguay, grâce au cadre politique en place pour gérer les risques inhérents aux investissements dans les énergies renouvelables, des éoliennes produisant 340 mégawatts sont désormais opérationnelles, avec un total de 1 gigawatt d’investissements prévus d’ici fin 2015. Cette expérience a été partagée avec la Tunisie et d’autres pays en développement, en tant que solution particulièrement intéressante et efficacement adaptable aux divers contextes.

Cette coopération Sud-Sud a également entraîné un soutien et un engagement considérables de la part des partenaires septentrionaux. Les annonces récentes sur les mesures de lutte contre le changement climatiques prises par la Chine, conjointement aux États-Unis puis à la France, sont particulièrement intéressantes. La promesse faite par la Chine de soutenir à hauteur de 20 milliards de yuans (3,13 milliards de dollars) d’autres pays en développement dans leur lutte contre le changement climatique par le biais de la coopération Sud-Sud, ainsi qu’une contribution de 2 milliards de dollars supplémentaires en faveur de la coopération Sud-Sud en général, témoignent d’un engagement solide envers le programme de développement durable mondial.

En septembre cette année, le monde a adopté une vision commune en faveur du développement durable. Cette dernière souligne la forte interdépendance entre le changement climatique et la pauvreté, et appelle à la prise de mesures urgentes pour lutter contre le changement climatique et ses conséquences sur les personnes et les écosystèmes.

Au cours des semaines à venir, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), les pays signeront un nouvel accord universel à Paris afin d’encourager de tels engagements avant qu’il ne soit trop tard pour la Planète et l’humanité.

À l’avenir, la coopération Sud-Sud jouera un rôle déterminant dans la mise en œuvre réussie d’un nouvel accord climatique mondial, en accélérant la dynamique de développement dans le Sud, en renforçant la capacité à résister et en atténuant les risques.

 

SOURCE: http://www.undp.org

 

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